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PRISME A TERRE
18 août 2013

Lettre I

"Je te dirai ces mots, ces tourbillons d’automne qui fleurissent, fébriles, à mes lèvres perdues.

 

Puisque le soir s’acharne à s’ouvrir sur les tombes, puisque le temps nous traîne le long de ces tranchées immondes, puisqu’il nous faudra toujours camoufler les enfers sous des sourires opaques et puisque je suis là, riche de ces baisers que je regarde au loin, que je regarde, au loin.

 

Tu sais que je ne me survivrai pas.

 

Il n’eut fallu qu’un pas. Un pas, que je ne ferai pas, que la vie me renverra comme une impasse béante, comme un cliché brulé sous des nuées orangées.

Car jusqu’au bout de moi, j’inventerai des vers comme on respire ses rêves.

 

Alors lis dans mes pensées et n’attends pas un signe, je ne t’en ferai pas car je ne saurais me combattre plus longtemps.

 

 A la faveur de l’automne.

Ce n’est qu’un mythe, une éclaircie après l’orage, un bout d’aurore au coin des nuits, ce n’est rien d’autre  qu’un rite qui s’oubliera dans les artères.  Alors valsons de ces chimères qui nous encombrent - délétères.

 

T’avouer pour mieux t’honnir ou s’oublier pour mieux s’aimer. Quelle différence.

 

Je ne veux rien de ce qu’ils veulent m’offrir, rien de ce qu’ils croient pouvoir nous concéder.

Je veux juste une musique pour y verser les pluies et quelques mots pour y noyer mes yeux. Je veux juste le calme d’un vertige où j’irai recoudre les accrocs de ces vies trop longtemps lésées.

 

Lis dans mes pensées et n’attends pas un signe."

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