Lettre XIII
R., dimanche 4 décembre, 9h34
« Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr ……Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr….Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr….Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr»
Putain, qui c’est l’abruti qui m’appelle à cette heure-ci. Non, je ne me réveillerai pas et non je ne décrocherai pas.
Trop tard. Je suis réveillée et j’ai encore rêvé de lui. Pourquoi encore lui spécialement. Aucune idée, il revient sans cesse.
« Vrrrrrrrrrrrrrrr……..Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr…..Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr….Vrrrrrrrrrrrrrrrrrrr »
La ferme, je ne suis pas du matin.
« Vrrrrrrrrrrrrrr. »
Un dimanche parfait qui s’annonce.
L’aînée.
- Bonjour Sarounnette
- Mmh….
- Tu viens avec nous à Saint-germain, on part dans une demi-heure ?
- Non (Alias Foutez-moi la paix)
Je descends le grand escalier avec cette rambarde glacée qui luit de mille cristaux. Je hais cette maison.
Face à face. L’ogre en personne. Et merde. Je n’aurais pas dû passer par le couloir arrière.
- Tu vas avec tes sœurs ?
- Non, j’ai du travail. (Alias bonjour à toi également, quel fichtre plaisir que de te voir)
- Pourquoi tu ne mets jamais le bracelet qu’on t’a offert ?
Ok, pause. Je suis encore endormie, c’est ça ? 9h du matin, tu me vois et t’as rien d’autre à demander d’aussi….dérisoire et pathétique.
- Je ne mets jamais de bijoux (Alias, ça se voit non ?. Alias bis, surtout quand ils viennent de toi)
- Attache tes cheveux.
- (Oui, votre seigneurie)
Le moment de filer à l’anglaise.
Première étape passée, ne restent plus que celles du midi et du soir.
Signe particulier : Entre deux, une escapade serait de bonne augure."